Que deviennent l'Usus, Fructus et Abusus ?

 

Dans bien des analyses sociétales,la propriété est «le poison» ou « l’objet sacré ». Mais une fois de plus le poison est une question de dosage, alors déterminons à partir de quand commence « l’abus » qui engendre les conflits.

 

1. L’usus, droit accordant l’exclusivité d’un lieu ou d’un objet, avec un usage réel, et de fait, entraînant la perte par non-usage.

impossible d’être dans l’accumulation parce qu’on ne peut pas être à plusieurs endroits à la fois.

Le droit de transférer son usus à une personne plutôt qu’une autre sera-t-il encore possible ? Est-ce que cette possibilité peut entraîner une forme de corruption ?

La qualité des habitats présente une très très forte disparité. Est-ce possible d ’améliorer,de rehausser le niveau des habitats qui ne sont pas satisfaisants ?Si la réponse est oui,alors embellissons !Cela ne oûtera pas « plus cher » !Et si la réponse est « non »,alors on détruit,on recycle et on reconstruit de manière à donner pleinement satisfaction,loin des paramètres du « luxe » débile lié à l ’utilisation de monnaie,mais pleinement en accord avec un réel bien-être,écologique,respectueux des énergies et des ressources à dépenser.

Si des parents n ’ont pas d ’héritier,ou si un bien est abandonné,alors que faire du bien ?Comment attribuer d ’une manière « juste » des biens immobiliers et autres ?Dans le monde monétaire,il ira à celui qui aura le plus d ’argent à dépenser.La justice passe donc par « l ’accumulation d ’argent ».C ’est une justice forcément injuste puisque hacun ne part pas à égalité avec les autres à la naissance.Et quand bien même,chacun n ’a pas forcément les mêmes capacités à gagner de l ’argent (’est-à-dire à écraser l ’autre plus ou moins avec le sourire),ce qui rend la notion de « justice par les moyens financiers » de plus en plus nébuleuse. Certains auront beau se réfugier derrière la phrase onnue :« Tu n ’as pas d ’argent,tu n ’as qu ’à travailler plus !» – ils oublient probablement que c ’est surtout en faisant travailler les autres qu ’on peut arriver à s ’enrichir. Donc,nous avons un bien,libre,et plusieurs personnes désirant cet « usus »… Doit-on l ’accorder par nécessité ?À une grande famille si le bien est grand,plutôt qu ’à un individu tout seul.Doit-on l ’accorder par tirage au sort impartial ?Doit-on créer une variante au tirage impartial,en augmentant les hances de certaines personnes « nécessitant plus » que les autres,en leur accordant plusieurs « numéros » ? Si un bien intéresse trop de personnes,doit-on le mutualiser et en faire une sorte d ’hôtel ou appartement en « multipropriété » qui permettra à un maximum de personnes d ’en profiter ? Il y a de multiples possibilités,à dis uter,à expérimenter,à modifier si cela engendre des problèmes non identifiés à la prise de décision.Mais en tout cas,gérer la problématique sans la « solution » de la monnaie est parfaitement possible.C ’est déstabilisant car on change nos repères,mais avec le temps,on s ’habitue.

 

2.Le fructus (avoir les fruits)est dans un système monétaire traduit principalement par « avoir les revenus financiers liés à l ’objet ou le lieu ». Dans un système postmonétaire,que reste-t-il des « fruits » ? Le fructus se limitera naturellement aux « fruits »,aux ressources.

produites,sans destruction de ressources non renouvelables. Concrètement,les fruits d ’un champ,par exemple,devront bénéficier au plus grand nombre sans jamais léser celui qui a produit. Mais à la différence d ’un système monétaire,un producteur n ’a plus d ’intérêt à « produire volontairement peu pour maintenir des prix élevés ». À la différence d ’un système monétaire qui doit protéger des marchés, c ’est-à-dire des chiffres d ’affaires,des bénéfices,des emplois,il n ’y a plus à interdire la multiplication,la diversité des arbres fruitiers en tous lieux.Il n ’y a plus à interdire la production de graines qui ne soient pas dûment référencées dans un catalogue 119 ni à les rendre infertiles pour les générations suivantes. La nature peut être cruelle mais elle est surtout généreuse.Si on plantait toutes les graines produites par les fruits,même si chacune des graines n ’arrive pas à faire un nouvel arbre ou une nouvelle plante,leur surnombre ferait qu ’il n ’y aurait plus jamais de problème de faim dans le monde. Seules la protection des prix et la rareté artificielle qu ’engendre ce paramètre monétaire font et entretiennent la misère.

 

3.Et l ’abusus ?Que doit-on faire de ce droit à détruire ? Peut-être doit-on le soumettre à l ’avis des personnes impactées, oncernées par cette destruction. Lorsque cet abusus concerne des objets,il est important que ceux qui les utilisent prennent conscience que l ’abusus doit se faire dans de bonnes onditions,en les recyclant et non pas en les transformant en déchets.Mais il en va de même pour haque créateur,producteur d ’objets. La propriété n ’est donc plus un écueil insurmontable,surtout dans la transition du monde actuel à un monde postmonétaire.Et pour éloigner la hantise de certains à être définitivement dépossédés,nous pouvons très bien « laisser une trace des possessions à l ’instant T,juste avant que le monde devienne postmonétaire »,afin que dans le cas où ce dernier échoue et soit rejeté,on puisse revenir au moment T.Loin des pilleurs qui agissent pour l ’argent,leurs biens seront probablement mieux entretenus que par le passé,omme c ’est déjà arrivé historiquement 120 . Reste la peur habituelle de la partie « nature humaine » !Il n ’y a pas de pilleurs dans un monde idéal,mais dans la réalité ?Eh bien dans la réalité, vous-même,allez-vous piller un bien ou des objets ne vous appartenant pas,dont vous n ’avez pas l ’usus ?Probablement pas.Mais …le voisin, plus ou moins éloigné …lui,on ne sait pas puisqu ’on ne le onnaît pas ! Seulement,lui pense peut-être la même hose de vous …parce que lui non plus ne vous onnaît pas et ne maîtrise pas les appro hes psychologiques. Alors,« connaissons-nous »,faisons connaissance au lieu d ’être dans la défiance liée à notre ulture de « peur d ’être délesté de notre précieux argent ».

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