Dans
un monde monétaire :
L'usage
de monnaie légitime l'exclusion face à la pénurie.
S'il n'y a pas assez de farine, on en augmente le prix et seuls
ceux qui ont assez d'argent peuvent avoir accès à
la farine.
Cela ne change rien à la pénurie, mais il y a une
forme de logique/légitimité si vous êtes exclus.
Cette logique d'exclusion se base sur l'idée que "lorsqu'on
a de l'argent, c'est qu'on le mérite" (par son travail
ou autre). Mais ce "mérite" est une illusion
car personne ne mérite d'être exclu, or l'exclusion
est obligatoire avec l'usage de monnaie, même lorsqu'on
ne le "mérite pas".
D'autre
part, la richesse monétaire est principalement issue des
héritages, alors quel est le mérite à être
"né" ?
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Dans
un monde postmonétaire :
Aucune
exclusion ne peut exister. La raréfaction artificielle
pour raison monétaire (un produit rare vaut plus de
monnaie), n'ayant plus cours. Agalement, les copyrights, les
brevets, n'existant plus (puisque leur seul légitimité
est la rentabilite monétaire), chacun peut avoir accès
aux modes d'emploi et aux meilleurs processus de fabrication.
Le
travail et l'apport de chacun est signé individuellement,
ce qui pousse à la responsabilisation et à la valorisation
du travail de chacun (voir
la partie "réciprocité").
Mais
irrémédiablement lorsqu'on parle d'accès
libre, il y a la "peur du profiteur" (sentiment issu
de la culture monétaire / méfiance de celui qui
fait du profit monétaire sur notre dos, qui arrive à
obtenir plein de choses sans travailler (personne riche qui ne
travaille pas, allocations diverses, etc).
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