Qui voudra encore faire de longues études ?

 

Si chacun a droit à la même chose (le même accès aux biens et services), pourquoi certaines personnes continueraient à faire de longues études (en dépensant beaucoup d'énergie à réfléchir) alors qu'en ayant fait très peu d'études (en n'ayant pas dépensé beaucoup d'énergie à réfléchir), on peut avoir la même chose ?

Réponse :

"utilités" / "capacités et défi d'apprendre" / "reconnaissance sociale".

 

L'humain aime relever des défis tout simplement parce que les cerveaux qui font des choses trop simples, trop répétitives, finissent pas s'ennuyer et dépérir : avec ou sans monnaie, c'est une question de survie.
La quête pour augmenter ses savoirs sera donc toujours présente et même plus présente que dans un monde monétaire car le temps de travail (débarrassé des problématiques monétaires) devrait baisser, laissant ainsi plus de temps libres pour se former.

D'autre part, l'émulation sera toujours là :
faire ce que peu arrivent à faire est motivant.

Ainsi des chirurgiens de grande expertise ne seront plus motivés par l'argent gagné (comme des mercenaires pour certains), mais par l'utilité, la rareté (éventuelle) de leur compétance et la reconnaissance sociale qui ne passera plus par l'étalement (pour certains actuellement) de richesses (puériles) mais par la reconnaissance sociale liée à leurs compétences reconnues et la gratitude des personnes ayant besoin de leurs aptitudes, comme peuvent déjà l'être ces professions.

 

 

Quels sont les freins actuels qui n'existeront plus dans un système postmonétaire ?

 

  • "Les longues études" nécessaires à ce genre de métiers, ne seront plus "couteuses et élitistes" mais ouvertes à tous les étudiants, même si les limites de compétances/capacités de chacun existeront toujours.

Il est important de rappeler que beaucoup d'étudiants en médecine n'ont pas accès au métier de docteur parce qu'ils ne sont pas assez "haut" dans le classement, mais que cela ne les empêche absolument pas d'avoir acquis les connaissances et à avoir les aptitudes.
Les "dixièmes" qui leur manquent ne servent qu'à protéger le chiffre d'affaires des "reçus". Ce paramètre n'existe plus dans un système postmonétaire (disparition du numérus closus pour protéger le chiffre d'affaires).

 

  • Le coût des assurances.

C'est un des problèmes qu'ont rencontré des praticiens : le coût des primes d'assurance à cause des procès qui peuvent être engagés contre eux.
Dans un monde postmonétaire, la "responsabilité" sera toujours là, mais pas les problèmes monétaires.

 

  • Les déserts médicaux.

Au cause de la rentabilité monétaire, un médecin qui doit parcourir de longues distances entre les malades, gagne moins qu'un médecin qui a peu de distance entre les malades à visiter.
Ce problème disparait dans un monde postmonétaire, car le temps de déplacement lié au travail est aussi un "temps de travail".
Rappelons à ce sujet que le temps de travail respectif devra se faire en totale transparence au sein d'une même profession et entre les différentes professions, ceci afin d'éviter les tensions éventuelles de "jalousie d'efforts à fournir / temps libre".

 

 


 

Remarque sur les motivations à parler de la disparition des personnes faisant de longues études s'il y a disparition de l'usage de monnaie :

"le rejet de l'idée de faire des longues études" vient souvent de personnes déprimées ou qui ne voient pas l'intérêt d'apprendre, qui assimilent "apprendre" à effort insurmontable, mais elles oublient souvent que ce sentiment se développe lorsqu'on "oblige à apprendre des choses qui ne semblent pas utiles".

Voilà pourquoi - utilité - est un des mots clé pour répondre à cette angoisse du "qui fera les métiers aux longues études".

 

 

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