Société de l'accès ou société de l'excès ?
Lorsqu'une organisation économique permet à chaque membre de "consommer ce qu'il veut sans la limite du budget monétaire", notre réaction avec notre culture monétaire basée sur le manque et l'exclusion, fait que nous avons souvent le réflexe de penser : "Tout le monde voudra tout et il n'y aura plus de limites dans les consommations, ce sera le grand gaspillage ! Etc."
Qu'est-ce
qui fait qu'on peut "consommer trop" ? L'angoisse et sa mauvaise gestion. L'humain sera toujours en partie angoissé, ne serait-ce par sa propre mort. Mais le stress permanent que l'on connaît dans une société monétaire (le temps c'est de l'argent, aurai-je assez pour me nourrir, pour le loger, pour rembourser mes crédits, pour envoyer mes enfants dans une bonne école, pour me payer mes frais de santé), n'aura plus lieu dans une société de libre accès postmonétaire. Pourquoi
l'humain a peur de manquer ? Mais...
stocker équivaut-il à gaspiller ?
Il faut faire une différence entre "sur-consommation" et "abondance sereine". La
surconsommation est liée aux publicités qui insitent à
acheter même sans besoin réel, des gadgets, des objets
qui donnent l'impression d'être une personne importante, et ces
objets s'accumulent jusque dans les placards si ce n'est pour finir
à la poubelle.
Est-ce
qu'avec le libre d'accès, L'obésité est liée à l'angoisse, aux cerveaux qui s'ennuient, au fait que l'on ne connait pas l'équilibre des besoins de son corps entre "ressources et dépenses d'énergies". Dans un monde postmonétaire le taux d'angoisse devrait largement diminuer, et le "temps de cerveau disponible" pourra s'occuper avec de nombreux accès libre au sport, aux connaissances, etc.
Enfin, parlons du "luxe". Lorsqu'on
évoque un monde postmonétaire, beaucoup dire qu'avec un
accès libre, "tout le monde voudra une Ferrari !"
Et surtout, imaginez que vous deviez réparer votre voiture vous-même
car ces Ferraris sont très fragiles.
Au
contraire : faire quelque chose qui dure dans le temps, de qualité,
c'est ne pas avoir à "refaire" et à refabriquer.
|