La place de l'art :

 

sachant qu'une société postmonétaire laisse la liberté de faire le travail qui nous convient le mieux (autrement dit, « faire ce que je veux »), si je veux être un poète et me contenter d'écrire de temps en temps des poèmes, qui m'en empêchera ?

Si les citoyens (le marché où se rencontrent « les besoins et les ressources ») de la commune (ou secteur géographique) reconnaît votre art comme un apport utile à la société, cela peut devenir un métier. L'important est qu'il n'y ait pas de ressentiment, d'impression que vous « grugez » la société, le marché.

Car un métier est une ressource pour répondre à un besoin du marché.

 

Le temps de cerveau disponible...

Mais si cet apport n'est pas reconnu comme « un métier », c'est à dire s'il n'est pas reconnu comme un apport répondant à un besoin de la société, du marché, rien ne vous empêche de continuer à pratiquer votre art pendant vos temps libres (temps libres qui représentent plus d'heures par semaine que dans un monde monétaire, parce que le travail nécessaire pour satisfaire les besoins du marché est mieux réparti, sur plus de monde, et débarrassé du temps perdu à gérer de la monnaie (pas de métiers dans la banque, les assurances ainsi que tous les métiers liés à l'usage de monnaie qui, sans monnaie, n'ont plus d'existence)).

Et si un jour à force de pratique, de talents, votre art est reconnu (« reconnu » ne voulant pas forcément dire « apprécié » car parfois les artistes peuvent « déranger utilement »), votre passion de temps libre peut devenir votre métier. Les modalités de ce changement de statut (sorte d'examen), doivent être validées par la société où vous vivez et se faire en toute transparence.

 

 

Remarque importante :

l'art est avant tout une réponse à des angoisses personnelles, naît d'angoisses existentielles. Et « devenir célèbre » n'apporte que peu souvent l'équilibre mental recherché inconsciemment (course à « toujours plus »). Connaître cette mécanique psychologique engendrant l'art, ne coupe pas l'envie de développer son art, mais permet de garder les pieds sur terre.

 

 

 

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